Selon le cabinet spécialisé Impress R&D, les ventes au Japon d'ouvrages numérisés à lire directement sur un écran (ordinateur, assistant numérique personnel ou téléphone portable) ont atteint 35,5 milliards de yens (334 M$ CA) sur la période d'avril 2007 à mars 2008, contre 18,2 milliards de yens (172 M$ CA) un an auparavant.
Ce bond est essentiellement à mettre au compte des téléchargements de livres sur téléphones mobiles, lesquels ont rapporté quelque 28,3 milliards de yens (267 M$ CA), soit 2,5 fois plus que l'an passé, et 80% du total.
«Les éditeurs se sont activement lancés dans la vente de livres sous forme de fichiers pour mobiles, profitant du fait que les clients n'hésitent plus à télécharger d'importants volumes de données puisqu'ils disposent souvent de forfaits illimités et que les réseaux de troisième génération permettent de recevoir le contenu rapidement», est-il souligné dans le rapport.
Au Japon, quelque 80% des abonnés des opérateurs mobiles ont un terminal de troisième génération ou plus (3G ou 3,5G). Les portails multimédia dédiés à ces téléphones multifonctionnels donnent accès à de très nombreuses librairies virtuelles.
Les milliers d'ouvrages numérisés proposés, dont le contenu est identique à celui des versions imprimées lorsqu'elles existent, y sont vendus chacun pour un prix variant de 1,60$ à plus de 24$ en fonction de leurs taille et genre. Certains sont aussi offerts.
Le montant des achats est reporté de façon distincte sur la facture mensuelle émise par l'opérateur du réseau cellulaire, mais le client n'a pas à payer en sus le coût du trafic de données.
Selon l'étude publiée mercredi, parmi les personnes qui utilisent leur mobile pour accéder à des services internet spécifiques (c'est-à-dire une très large majorité), 29,6% ont déjà téléchargé un livre.
Les mangas et nouvelles sont les types d'ouvrages de loin les plus prisés, et les jeunes filles les lectrices les plus voraces.
Source : AFP10 juillet 2008