Présentée jeudi à la presse, cette quatrième et avant-dernière saison du Belge Gérard Mortier, qui a fait depuis son arrivée à Paris l'objet de critiques pour des choix artistiques parfois jugés dérangeants voire provocateurs, a été préparée avec un soin particulier.
"Au départ, cette saison devait être ma dernière: elle en porte le signe", a expliqué à l'AFP le directeur, qui a obtenu récemment sa prolongation jusqu'à l'été 2009, au delà de ses 65 ans (novembre 2008), normalement l'âge-couperet à la tête d'un établissement public.
"J'ai donc voulu une saison qui raconte quelque chose de l'homme, et riche en oeuvres contemporaines", ajoute M. Mortier, qui estime avoir pu prendre "plus de risques" qu'auparavant grâce à un public rajeuni - 50% des spectateurs ont aujourd'hui moins de 45 ans, affirme-t-il -, lui faisant davantage "confiance".
Créé il y a un siècle, "Ariane et Barbe-Bleue" de Dukas viendra clôturer le cycle français de la maison dans un spectacle de l'Allemande Anna Viebrock et sous la direction musicale de Sylvain Cambreling.